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La relation que les propriétaires d'une coopérative entretiennent avec leur firme est particulière. Tout d'abord qu'il soient clients ou fournisseurs d'input, les membres sont tout d'abord investisseurs, mais ils ont aussi une relation transactionelles avec la coopérative. Cela change non seulement les incitations qu'ils ont a superviser leur manager mais aussi l'information qu'ils possèdent concernant son activité. Nous conjecturons que cette différence réduit le besoin de recourir à des modes de compensation contractualisés basés sur la performance; ces derniers sont couramment dans les firmes traditionnelles. Nous avons réalisé neuf interviews avec des présidents directeur généraux de coopératives pour tester informellement cette hypothèse. Bien que notre échantillon soit très petit, notre analyse indique que cette hypothèse paraît fondée: dans huit cas sur neuf, les PDG avec qui nous avons parlé ont indiqué que leur compensation était basée sur des critères essentiellement subjectifs et discrétionnaires. Nos résultats montrent qu'ils sont sujets à une intense supervision de la part des membres du conseil d'administration mais disposent cependant d'une grande autonomie pour mettre au point la stratégie de la firme. Ainsi les propriétaires de la coopérative semblent à la fois bien informé sur certains aspects de la gestion de la firme (e.g. diligence du PDG) mais moins bien lorqu'il s'agit de mettre au point sa stratégie de long terme.