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Même si les supermarchés représentent une source d'investissement important dans les pays en voie de développement, leur effet réel sur l'économie demeure difficile a établir et reste une source de contreverses. D'un côté, certaines études empiriques ont conclu que leur essor a un effet néfaste car les supermarchés se fournissent de préférence chez les agriculteurs les plus riches et laissent essentiellement les plus pauvres “sur le côté du chemin” (Dolan and Humphrey 2000; Dolan, Humphrey, et Harris-Pascal 2001; Trail 2006).[1] Cependant, d'autres études remettent en question ces conclusions et montrent que dans certaines niches les petits agriculteurs restent une source d'approvisionement très attractive pour les supermarchés (Boselie, Henson, et Weatherspoon 2003; Henson, Masakure, and Boselie 2005; Minten, Randrianarison, et Swinnen 2009). Comment concilier ces observations quelque peu divergentes? La littérature sur les supermarchés note aussi que les stratégies contractuelle d'approvisionement des supermarchés ont evoluées. Les supermarchés sont très largement impliqués dans la production et ils surveillent et conseillent tour à tour les agriculteurs, en utilisant quelques fois l'aide de partenaires public (Boselie, Henson, et Weatherspoon 2003). Nous modélisons les contrats de prêt et de production dans un contexte où des taches de conseil et de supervision sont exercées par le supermarché. Ces contrats se sont largement répandus dans les pays en voie de développement et sont offerts de manière régulière par les chaînes de supermarchés. Nous montrons qu'ils dominent les contrats de prêt traditionnels et peuvent permettrent à un nombre plus important de fermiers d'obtenir des prêts. La montée en puissance de ce type de contrats et la disparition progressive et concomitante des contrats de prêts traditional, observées notemment en Amérique du Sud, est expliquée par cette théorie.